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Écrivains, réveillez-vous
« Je ne vois pas d'issue, les droits numériques des oeuvres appartiennent totalement aux écrivains tant qu'ils n’ont pas signé d'accord avec un éditeur. Bientôt, ils le sauront tous.
- Puisque c'est ainsi, il faut modifier le code de la propriété intellectuelle !
- Mais le Sénat et l'Assemblée nationale n'accepteront jamais !
- Nous sommes la littérature française ! Nous devons continuer à éclairer le monde ! Il suffit de bien leur présenter la chose, en exposant les nombreux avantages pour l'écrivain de la gestion collective des droits, par exemple.
- Mais il n'y en a aucun !
- Nous en inventerons ! Notre survie est en jeu ! Vous l'oubliez, vous êtes avec nous ou contre nous ?
- Avec, naturellement, maître... Mais comment, du jour au lendemain, persuader les écrivains que la gestion collective des droits est préférable au contrat d'édition ?
- J'ai un plan... nous allons commencer par prétendre donner une seconde vie aux oeuvres du XXe siècle. Imaginez : 500 000 oeuvres disponibles en numérique !
- Celles que nous avons envoyées au pilon car elles ne se vendaient plus.
- Naturellement ! Ces oeuvres indisponibles, nous allons les rééditer en numérique.
- Mais il faut l'accord des auteurs et une numérisation de l'oeuvre !
- Pour la numérisation, nous puiserons dans le grand emprunt, pour l'accord des auteurs, nous nous en passerons, en prétendant qu'ils sont introuvables et créant une société de gestion collective où il y aura de bonnes places à prendre pour les représentants des écrivains qui nous suivront dans ce noble combat pour la culture française...
- Génial ! Vous êtes génial, maître ! »
En introduction de
Écrivains, réveillez-vous !
La loi 2012-287 du 1er mars 2012 et autres somnifères un essai de Stéphane Ternoise.
Où acheter Écrivains, réveillez-vous !
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